L’ONU va enquêter sur l’empoisonnement d’une écolière en Iran

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DUBAÏ, Émirats arabes unis – L’agence culturelle des Nations Unies a exprimé mercredi sa préoccupation et a appelé à une enquête sur l’empoisonnement présumé de milliers d’écolières à travers l’Iran.

Des milliers d’élèves dans des centaines d’écoles de filles Lors d’incidents remontant à novembre, ils ont affirmé avoir été rendus malades par des fumées toxiques. Aucune victime n’est survenue.

On ne sait pas quel produit chimique a pu être utilisé. Personne n’a revendiqué la responsabilité des attaques et les autorités n’ont identifié aucun suspect. Contrairement à l’Afghanistan voisin, l’Iran n’a pas d’antécédents d’extrémistes religieux ciblant l’éducation des filles.

L’UNESCO « exhorte à des enquêtes approfondies et à des mesures immédiates pour protéger les écoles et renvoyer les élèves touchés », a tweeté l’agence.

« Je suis très préoccupé par l’empoisonnement présumé d’écolières en Iran au cours des trois derniers mois. C’est une violation de leur droit à une éducation sûre », a déclaré la présidente de l’UNESCO, Audrey Azoulay.

Les autorités iraniennes enquêtent sur les incidents et le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a demandé que les responsables soient sévèrement punis.

Mais les autorités ont renforcé les restrictions imposées aux médias indépendants, arrêtant des journalistes, des militants et d’autres personnes pour empoisonnement présumé. Il est donc difficile de déterminer l’ampleur et la nature de la crise.

L’Iran impose déjà des restrictions strictes aux médias Vagues de protestations contre le gouvernement Ces derniers mois ont été marqués par le décès en septembre d’une jeune femme détenue par la police des mœurs. Les dirigeants cléricaux iraniens forcent les femmes à s’habiller de manière conservatrice et à se couvrir les cheveux en public, mais ne se sont jamais opposés à l’éducation des filles et des femmes.

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Certains responsables iraniens ont suggéré, sans preuves, que les protestations et les allégations d’empoisonnement faisaient partie d’un complot étranger visant à fomenter les troubles. Des vidéos circulant en ligne montraient des enseignants protestant contre l’empoisonnement présumé dans plusieurs villes mardi.

Pendant ce temps, le ministère iranien de l’Intérieur a annoncé l’arrestation de personnes soupçonnées d’empoisonnement dans six provinces. Mais son rapport s’est concentré sur un homme accusé d’avoir fait une vidéo envoyée à des « médias hostiles » et a déclaré que trois autres étaient actifs dans les récentes manifestations.

L’Iran a décrit certains des empoisonnements présumés comme des épisodes de « manie ».

L’Organisation mondiale de la santé a documenté un phénomène similaire en Afghanistan de 2009 à 2012, lorsque des centaines de filles à travers le pays se sont plaintes d’odeurs étranges et d’empoisonnement. Aucune preuve n’a été trouvée pour étayer les soupçons, et l’OMS a déclaré qu’il s’agissait d’une « maladie mentale majeure ».

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